J'ai eu le privilège, avec certains de nos collègues, d'accompagner le Président de la République à Ouagadougou en novembre 2017 ; nous avons eu la grande satisfaction de l'entendre annoncer cette volonté de restituer des oeuvres d'art à l'Afrique, dans le cadre d'ailleurs d'un discours plus large tendant à redéfinir nos liens avec ce continent. Ce volet n'est qu'une pièce d'un puzzle que nous avons encore du mal à reconstituer.
Il y a des tensions, des incompréhensions, la culpabilité mal digérée ; il y a aussi l'amitié, la solidarité, les partenariats féconds, la culture. Je suis frappé, chaque fois que je me rends en Afrique, de la connaissance de la culture française qu'ont les Africains, qu'ils soient du sud ou du nord du Sahara, comme les Marocains. Inversement, nous connaissons mal la culture africaine. Pourtant, Picasso s'inspirait de la culture africaine pour produire ses propres oeuvres !