Ça dépend, cher collègue ! Je m'exprime quand c'est nécessaire.
Quand je lis : « Projet de loi portant diverses dispositions d'adaptation au droit de l'Union européenne en matière économique et financière », étant donné tout ce à quoi j'ai assisté ici pendant une vingtaine d'années, je fais preuve de la plus grande prudence. Je ne pourrai pas voter ce projet de loi qui autorise tant d'ordonnances à propos de tant de directives européennes car ces transpositions ont ruiné l'idée de la citoyenneté européenne dans tous les pays, ni plus ni moins. Le marasme dans lequel nous nous trouvons aujourd'hui, c'est à nous, et à notre action depuis trente ans, que nous le devons – bravo à nous.
Cependant, au moment de voter l'article 24 bis, deux des députées que j'estime le plus, Frédérique Dumas et Constance Le Grip m'ont fait savoir – la première en me le glissant à l'oreille, la seconde par son regard – que les groupes Libertés et territoires et Les Républicains étaient favorables à cet article parce qu'il vise à améliorer le sort des artistes, des créateurs et des producteurs, ce qu'ont confirmé M. le secrétaire d'État et Mme la rapporteure. Cela montre à quel point le débat est utile. Un député moyen comme moi, venu de la France profonde, est capable de se laisser convaincre dès lors qu'on lui explique les choses.