pour nous interroger sur les relations plusieurs fois millénaires que les hommes entretiennent avec les animaux domestiques et d'élevage ou avec la faune sauvage.
Ces dernières années, nos sociétés ont développé une meilleure connaissance des animaux, de leur intelligence, de leur sensibilité, de leur capacité même à exprimer des sentiments, et c'est un fait positif. Les jeunes sont, eux aussi, de plus en plus sensibles à l'impact environnemental de leur alimentation. Nous nous en réjouissons. Cela nous oblige, d'où ce rendez-vous législatif. Mais nous sommes également une société qui a instauré une distance entre les produits – a fortiori lorsqu'il s'agit de viande – et les consommateurs. C'est cette césure entre les mondes citadins et ruraux qui est à l'origine d'incompréhensions. Et, nous le voyons, le fossé se creuse et les agriculteurs se retrouvent souvent, injustement, au banc des accusés.