Il vise à rétablir le texte dans sa version initiale, avant son détricotage par les députés du groupe de La République en marche, en commission des affaires économiques : il prévoit la création d'un fonds de soutien à la transition pour le bien-être animal, en vue d'accompagner tant les professionnels du cirque amenés à abandonner les spectacles d'animaux sauvages que les éleveurs conduits à modifier leur pratiques.
En commission, il a été décidé de remplacer ce fonds, c'est-à-dire les financements prévus, par un comité de suivi. C'est la démonstration même du refus d'accorder la moindre ambition à ce texte. Il est impossible de mener une véritable transition sans accompagner les victimes des changements nécessaires – puisqu'il faut en finir avec l'élevage intensif et les spectacles d'animaux sauvages dans les cirques.
Pour que ces évolutions soient acceptées, nous devons accorder des moyens financiers nécessaires à l'accompagnement des éleveurs. Cela fait des décennies qu'on leur explique que l'élevage doit être intensif et s'organiser en fermes-usines, qu'il est bon que trois personnes gèrent l'élevage de 6 000 porcs au sein d'un même entrepôt.
Voilà la réalité actuelle de l'élevage, bien loin des fermes ancestrales où l'on vivait sous le même toit que les animaux !