Je comprends parfaitement votre frustration, cher collègue et président du groupe Écologie, démocratie, solidarité. Mais c'est d'abord la façon de débattre dans l'Assemblée nationale, qui fait que vous ne disposiez, comme nous, que d'une niche par an, qui est scandaleuse. C'est cela qu'il conviendrait de modifier pour l'ensemble des groupes. Alors que nous passons des semaines et des semaines en pseudo-contrôles qui ne servent à rien, car nous n'avons aucun moyen de contrôler, aujourd'hui que vous ouvrez un débat, nous n'avons pas le temps de le poursuivre, alors qu'il est essentiel.
Comme je l'ai déjà souligné, ce débat devrait être repris par le Gouvernement, non pas pour vous en voler les droits d'auteur, mais parce qu'il touche au rapport de l'homme à la nature. Nous avons besoin de la nature pour vivre, et nous sommes en train de la détruire trop vite, parfois de façon indécente, alors que nous avons aussi besoin de l'exploiter.
Il ne faut pas opposer ceux qui sont géographiquement éloignés de la nature, mais en sont sentimentalement proches, et ceux qui nous permettent d'en vivre, ceux qui élèvent les animaux que nous mangeons – nous avons encore le droit de le faire – ou qui, faisant pousser des cultures, doivent le faire dans les meilleures conditions possibles pour préserver la terre.
Malheureusement, le débat sera caricatural ce soir, et je regrette une nouvelle fois, madame la secrétaire d'État, que vous n'ayez pas voulu nous répondre : le Gouvernement a-t-il la volonté de proposer à l'Assemblée nationale une réflexion importante sur le sujet ? C'est le rôle de l'État, plus que celui d'un groupe parlementaire.