La troisième direction est la promotion du dialogue social dans l'exécution du plan de relance. Il est évident que les salariés devront être consultés sur l'utilisation des aides reçues dans le cadre du plan de relance et donneront leur avis aux instances de gouvernance de l'entreprise. C'est comme cela que nous garantirons la bonne et saine exécution de ce plan.
La troisième priorité du plan de relance est la lutte contre la pauvreté. La crise a touché de plein fouet les plus fragiles. Je pense notamment aux jeunes qui s'apprêtent à entrer sur le marché du travail : ceux que j'ai rencontrés ce matin à Verdun m'ont fait part de leur inquiétude et m'ont demandé quels emplois ils allaient trouver, quelles places d'apprentissage ils allaient obtenir. Je pense aux intérimaires, touchés par un tiers des destructions d'emploi au premier semestre. Je pense aux salariés en CDD dont le contrat n'a pas été renouvelé.
La montée de la pauvreté en France à cause de la crise est une réalité que nous voulons combattre avec la plus grande détermination. La meilleure façon de lutter contre la pauvreté, j'ai eu l'occasion de le dire à cette tribune, c'est de créer des emplois. Plus de 14 % des Français vivent sous le seuil de pauvreté ; ce sont des chômeurs à 37 %. Lutter contre le chômage, c'est donc aussi lutter contre la pauvreté ; créer des emplois, c'est la faire reculer.
Lutter contre la pauvreté passe aussi par les aides sociales. Le Gouvernement a versé en avril une prime de 150 euros aux bénéficiaires du revenu de solidarité active – RSA – et de l'allocation de solidarité spécifique. Le Gouvernement et la majorité ont revalorisé l'allocation de rentrée scolaire pour un montant total d'un demi-milliard ; ils ont investi 200 millions pour augmenter l'offre d'hébergement d'urgence ; ils ont fixé le prix des repas universitaires pour tous les étudiants boursiers à 1 euro, contre plus de 3 euros précédemment. Mesdames et messieurs les députés de la majorité, vous n'avez pas à rougir de ce qui a été fait par le Gouvernement et par la majorité pour soutenir les plus pauvres.