Monsieur Coquerel, quand j'affirme que la dette doit être remboursée, vous me parlez du bilan de la BCE. Celle-ci rachète effectivement sur le marché secondaire environ 30 % de nos obligations d'État, mais cela signifie que notre dette est détenue à 70 % par des créanciers internationaux privés, auxquels il faut bien indiquer une trajectoire. Certes, dans les faits, ces créanciers nous prêtent de nouveau ; on fait « rouler la dette ». Mais, quand bien même l'analyse de M. Patrick Artus serait juste, la logique de ces créanciers n'est pas de conserver les obligations d'État qu'ils ont rachetées de façon quasi perpétuelle dans leur bilan.