Monsieur le Premier ministre, le projet de loi de finances pour 2021 est votre premier budget et, à ce stade, cent jours après votre installation à Matignon, les associations restent les grandes oubliées.
Laissez-moi vous donner un exemple tout simple : celui des clubs sportifs, et je ne parle pas des clubs professionnels qui sont eux aussi très inquiets en ce moment ; je parle des petits clubs comme ceux de chez moi : les clubs de Charencey, L'Aigle, Vimoutiers, Saint-Ouen-Sur-Iton, les Aspres, pour ne parler que de quelques-uns.
Que nous dit le terrain ? Il nous dit que les associations sont aujourd'hui grandement fragilisées. Il nous dit que la crise a eu des effets sur le fonctionnement général d'associations qui n'ont plus les ressources qu'elles tiraient d'activités comme les lotos ou les kermesses. Il nous dit enfin que l'impact financier de la crise ouvre des perspectives inquiétantes : le dépôt de bilan, voire l'impossibilité de maintenir des effectifs salariés quand elles en ont.
Pourtant le plan de relance ne fait qu'effleurer le sujet et le monde associatif ne voit rien venir. L'équation est simple : pas d'argent, pas d'éducateurs et sans éducateurs, ce sont des jeunes qui restent sur le carreau. Ma question est tout aussi simple : que compte faire le Gouvernement pour que ces associations et, par ricochet, la dynamique des territoires, ne s'éteignent pas ?