Ainsi, la distanciation sociale n'est ni respectée ni respectable : locaux exigus, insuffisance du nombre d'agents d'entretien, masques et produits en sous-nombre, entre autres. Alors que le virus progresse partout, notamment parmi les jeunes, et que les contraintes sanitaires drastiques se multiplient, vous, monsieur le ministre, ne cessez paradoxalement de relâcher votre surveillance : les cas contacts ne sont pas tracés si l'élève est asymptomatique et, en deçà de trois cas positifs, les classes ne sont pas fermées.
Pourtant, Santé publique France nous alerte : 36 % des 1 001 clusters en cours d'investigation se trouvent en milieu scolaire ou universitaire et, comme l'a rappelé le Premier ministre, on observe un rajeunissement des personnes hospitalisées. D'autre part, un article du magazine Reporterre nous apprend aujourd'hui que les masques de la marque Dim que vous avez distribués aux personnels présentent un risque sanitaire et environnemental car ils sont traités avec des zéolithes d'argent.
Nous avons tous à coeur, monsieur le ministre, de protéger la santé des 12 millions d'élèves et des personnels qui les forment et les encadrent. Or – salutaire rappel – le 31 mai, vous disiez ceci : « Si le virus est toujours là à la rentrée, il y aura toujours la règle des groupes restreints. » Un mois après la rentrée, la deuxième vague submerge les écoles. Comment entendez-vous vous mettre en conformité avec vos propres déclarations ?