Si j'avais émis cet avis défavorable, c'est parce que la priorité actuelle est de sauvegarder des emplois et d'essayer d'en créer de nouveaux. Par définition, les entreprises qui peuvent faire des heures supplémentaires, dont l'activité redémarre, ont besoin d'être accompagnées dans leurs investissements pour créer les emplois de demain. Je ne crois vraiment pas qu'une plus grande exonération de charges patronales soit la priorité. Ce dont nous avons besoin aujourd'hui, c'est de mettre les deniers publics dans le plan de relance.
J'émets donc un avis défavorable, pas seulement pour des raisons financières, mais aussi pour des raisons de principe : nous devons veiller à bien cibler l'accompagnement des entreprises. Une mesure comme celle que vous proposez manquerait sa cible : elle ne permettrait pas de créations d'emplois, mais simplement une nouvelle déduction de cotisations patronales qui, aujourd'hui, ne serait pas très utile.