Aujourd'hui, nous l'avons dit, 85 % des personnes effectuant des heures supplémentaires – et elles ont bien raison de le faire – restent en deçà du plafond de 5 000 euros. Pérenniser le relèvement de ce plafond à 7 500 euros, mesure décidée en 2020, n'est pas la bonne réponse à la crise : vous voyez bien que cela concernera les salariés d'une tranche plus élevée.
Or ce dont nous avons besoin en priorité aujourd'hui, c'est de sauver et préserver les emplois les plus fragiles et les plus précaires, en investissant directement aux côtés des entreprises, non d'offrir un avantage fiscal supplémentaire à ceux qui bénéficient déjà de l'exonération d'impôt sur le revenu et de la désocialisation des heures supplémentaires.
Il faut vraiment que nous menions cette réflexion ensemble : la priorité est d'investir dans les entreprises, pour qu'elles puissent dégager des marges et donc créer des emplois, en particulier des emplois moins qualifiés. Nous n'avons pas la même philosophie sur la cible du dispositif. Avis défavorable.