Depuis le début des débats, on ne parle que d'un budget essentiellement construit sur une politique de l'offre, de dispositions financées essentiellement par la dette, alors que nous avons besoin d'une politique de la demande pour répondre à l'urgence sociale : 9,3 millions de personnes vivent sous le seuil de pauvreté, 1 million de plus avec cette crise. Nous avons surtout besoin d'aller chercher de nouvelles recettes. Nous ferons plusieurs propositions dans ce budget, que ce soient l'augmentation de la fiscalité du capital, la participation du secteur assurantiel ou bancaire ou la mise entre parenthèses de la suppression de l'ISF.
Le présent amendement concerne la participation des plus aisés, à travers la contribution exceptionnelle sur les hauts revenus, dispositif datant de 2011, c'est-à-dire du temps de la présidence de Nicolas Sarkozy, et qui devait s'éteindre lorsque le budget serait de nouveau équilibré. Je crois que nous en sommes loin.
Comme l'a dit mon collègue, la contribution visée porte sur les revenus fiscaux supérieurs à 250 000 ou 500 000 euros : nous proposons de passer les taux respectifs de 3 % à 3,3 % et de 4 % à 4,5 %. Nous sommes donc plus raisonnables encore que nos collègues des groupes GDR et FI. Je rappelle que, pour atteindre le seuil de 250 000 euros, il faut percevoir vingt SMIC : il n'est pas indécent que les personnes qui l'atteignent participent davantage à la solidarité.