Monsieur le rapporteur général, le coût des départs d'exilés est estimé à seulement 20 millions d'euros par an, soit 160 fois moins que le manque à gagner occasionné par la suppression de l'ISF. N'oublions pas ces chiffres !
Autre exemple d'arbitrage : vous choisissez – majorité comme Gouvernement – de favoriser les dividendes plutôt que les recettes de l'État. Par le présent amendement, nous proposons de supprimer l'abattement de 40 % sur les dividendes. La France est le pays d'Europe où les entreprises cotées en bourse reversent la plus grande partie de leurs bénéfices en dividendes – 60 milliards en 2019 – , malgré une augmentation des profits quasiment nulle. Pendant la crise, 37 milliards ont encore été distribués alors que le Gouvernement avait l'occasion et surtout les moyens d'interdire ces versements. En refusant d'agir, vous creusez les inégalités. Au regard de la situation exceptionnelle que nous traversons et de l'explosion des inégalités, il nous semble injustifié de conserver cet abattement.