Nous attendions l'annonce d'un accord entre la Grande-Bretagne et l'Europe sur le Brexit pour ce matin ; aucun n'a été trouvé, en partie à cause de la question des accords de pêche, qui nous préoccupe beaucoup.
Ils sont la dernière, et presque la seule arme qui reste aux Britanniques dans la négociation. Ce matin, le secrétaire d'État chargé des affaires européennes et la ministre de la mer se sont rendus à Port-en-Bessin, pour rappeler aux marins pêcheurs qu'ils ne les oubliaient pas et qu'ils ne lâcheraient pas.
Toujours est-il qu'il est fort probable qu'à partir du 1er janvier 2021, les bateaux de pêche français perdent leur accès aux eaux britanniques. C'est dommage, parce que, si l'Europe a connu une réussite, c'est bien la politique commune de la pêche, qui a permis de préserver et de gérer intelligemment les ressources halieutiques.
En l'absence d'accord, beaucoup de bateaux reviendraient pêcher dans les zones françaises pendant les frayères.
Monsieur le rapporteur général, vous avez souligné tout à l'heure qu'avec le plan de relance, le Gouvernement met la main à la poche pour le verdissement des ports et l'effort de pêche.
Je vous propose ici d'instaurer un abattement exceptionnel pour les artisans français pêchant dans les eaux britanniques.