Vous vous inscrivez dans la tendance générale constatée depuis dix ans : nous avons vu l'impôt sur les sociétés passer de 63 milliards à 28 milliards, ce qui a réduit d'autant les ressources de l'État. Cela dit, vous faites encore plus fort, vous accélérez le mouvement, puisque vous aurez consenti aux entreprises une baisse de 30 milliards d'euros en cinq ans.
Vous parlez toujours d'investissements, monsieur le rapporteur général, mais je vous rappelle qu'il s'agit en fait de bénéfices, c'est-à-dire de profits non réinvestis ! C'est bien le problème, notamment cette année, compte tenu de l'incertitude de la situation, alors que nous avons besoin d'un État fort, selon le Président de la République lui-même, qui s'est risqué un jour à prononcer ces mots. Dès lors, je ne comprends pas votre logique. Cela n'a guère de sens de répéter « les investissements, les investissements, les investissements » à la manière d'un mantra quand il ne reste justement rien à investir, en raison de tous vos cadeaux aux entreprises.