Le rapport du Conseil des prélèvements obligatoires, présenté hier par le premier président de la Cour des comptes, nous apprend que le taux des prélèvements obligatoires pesant sur les sociétés non financières atteint 15,7 % en France, contre 12,9 % en moyenne dans l'Europe à vingt-huit, soit 3 points d'écart. Par ailleurs, ils représentent 11 % de la valeur ajoutée en France, contre 6 % dans l'Union européenne dans son ensemble, soit près de deux fois moins !
Si l'on veut continuer à dégrader la compétitivité française et pousser les entreprises à se délocaliser, il n'y a qu'à renforcer la fiscalité des entreprises et du capital. À l'inverse, si l'on veut favoriser la relocalisation d'entreprises et leur redonner de la compétitivité, si l'on veut que notre pays redevienne attractif et crée de la richesse, pour que cette richesse soit redistribuée et que des emplois soient créés, nous devons nous aligner sur les standards européens en matière d'imposition de la création de richesse !