Une nouvelle fois, dans un jeu austéritaire d'écritures comptables, Emmanuel Macron demande aux collectivités territoriales de faire des efforts, à hauteur de 13 milliards d'euros, d'ici à 2022. Ce jeu de massacre continuel qui demande des coupes budgétaires aux collectivités territoriales a des effets destructeurs sur des pans entiers de l'économie. Particulièrement touchés sont nombre de secteurs dont l'État s'était désengagé au profit des collectivités, celles-ci assurant jusqu'alors les fonctions de celui-là – je pense en particulier aux subventions.
Les appels à l'aide et les cris d'urgence sont nombreux. Avec cette monomanie austéritaire, l'État sacrifie les secteurs non marchands, dont l'activité ne se quantifie pas en monnaie sonnante et trébuchante, mais en cohésion et en bien-être social. Les secteurs de l'action sociale, de la culture, de la jeunesse et des sports, entre autres, vont en souffrir.
Dans le secteur sportif, par exemple l'Association nationale des élus en charge du sport – ANDES – a averti que la part des communes et intercommunalités envisageant de réduire leurs subventions aux associations sportives avait augmenté, atteignant 26 %. Dans le département de l'Oise, représentatif de tant d'autres, on évoque des subventions en diminution de 40 % pour la culture. Ces coupes budgétaires s'ajoutent à la saignée subie par les contrats aidés.
Nous demandons donc des informations détaillées et exhaustives, afin que le Parlement puisse réellement apprécier les conséquences des efforts d'austérité demandés aux collectivités territoriales.