Je vous remercie, monsieur le président, de ces aimables paroles de bon matin !
Cet amendement concerne le fléau du logement insalubre, qui ne cesse de s'aggraver et qui appelle aujourd'hui, en cette période d'épidémie et alors que la pauvreté explose dans notre pays, une réponse encore plus urgente.
Dans les départements populaires comme la Seine-Saint-Denis, l'un des problèmes les plus importants est celui du logement insalubre. Je me suis beaucoup mobilisé sur cette question et je peux témoigner, chers collègues, que les conditions dans lesquelles vivent les gens dans certains de ces logements ont tout de Dickens et de Zola réunis ! On leur fait payer parfois très cher la location de ces logements, parce qu'ils sont dans une situation précaire et n'ont pas accès au logement privé. Or de manière pour le moins paradoxale, ces logements invivables cohabitent, dans certains quartiers en transformation du fait de la rénovation urbaine, avec des hôtels et des immeubles neufs et parfois de luxe.
Vous êtes sensibles, je n'en doute pas, à la nécessité de faire preuve de solidarité dans la période actuelle. Cet amendement propose d'instituer une taxe sur l'acquisition à titre onéreux de logements luxueux, qui font florès, et de renforcer ainsi la lutte contre les logements insalubres au niveau national. Nous souhaitons que le produit de cette taxe sur les grosses ventes immobilières soit affecté pour moitié à l'Agence nationale de l'habitat et pour moitié à l'Agence nationale pour la rénovation urbaine. Elle permettrait de financer la lutte contre le logement insalubre, mais aussi le relogement des familles qui vivent aujourd'hui dans ce type de logements.