Monsieur le ministre, notre économie se caractérise par une double évolution : une reprise de la croissance économique, d'une part, mais, d'autre part, un endettement privé et public très élevé, le premier représentant 130 % du PIB et le second près de 100 % du PIB.
On peut espérer que la croissance économique aura des effets positifs sur la réduction du déficit public, du fait d'une augmentation des rentrées fiscales, mais elle aura également un effet sur les taux d'intérêt, sans doute à la hausse, ne serait-ce que parce que la Banque centrale européenne va abandonner sa politique accommodante. Cette hausse des taux d'intérêt aura un impact négatif sur notre déficit public, puisqu'elle entraînera des charges financières supplémentaires.
Monsieur le ministre, peut-être n'aurez-vous pas les données pour me répondre précisément, mais entre l'effet positif et l'effet négatif de la croissance, quelle est la situation nette ? Quels seront les effets de la croissance et de l'augmentation des taux d'intérêt sur l'évolution de notre déficit public et, par conséquent, sur celle de notre dette publique ? Les réponses à ces questions nous donneront une vision macroéconomique précise et une connaissance claire de la situation budgétaire de nos comptes publics.