Monsieur Labaronne, il y a en fait deux questions dans votre intervention. Sur l'attractivité de la dette française, je tiens à vous confirmer que l'agence France Trésor ne rencontre aucune difficulté pour financer la dette française. L'agence France Trésor a une bonne maîtrise des risques opérationnels liés aux activités de gestion de la dette. La dette française bénéficie d'une bonne attractivité, et nous n'avons pas de problèmes particuliers de financement de cette dette. Nous avons connu un petit pic de tension, naturel, pendant la campagne électorale, mais, pour le reste, il y a une vraie stabilité et des indicateurs tout à fait satisfaisants.
S'agissant de l'effet de la croissance sur le niveau des recettes, du déficit et de la dette publique, il va de soi que l'accélération de la croissance engendre une augmentation des recettes fiscales et une amélioration du déficit à proportion de ces recettes. Néanmoins, on peut avoir de mauvaises surprises sur les dépenses. C'est ce qui nous a amenés, avec Gérald Darmanin, à garder exactement les mêmes prévisions pour 2017 et pour 2018. Nous avons refusé cette facilité qui aurait consisté à augmenter la croissance prévisionnelle en 2017 et en 2018 en la portant de 1,7 à 1,8 % du PIB pour réduire le nécessaire effort de diminution des dépenses. Cela rejoint les questions posées par de nombreux orateurs, accompagnées d'avis évidemment divergents, auxquelles nous répondons ceci : oui, le cap de la réduction des dépenses publiques et, à terme, de la baisse de la dette publique est, à nos yeux, un impératif.