Ce rapport pourra être rédigé par un groupe de travail associant quatre représentants de l'administration – un membre de l'inspection des finances, deux membres de l'inspection générale des affaires sociales et un membre de l'inspection générale de l'administration.
Le Gouvernement s'apprête à vendre 10 milliards de participations de l'État. Il n'a pas encore été annoncé avec précision dans quelles entreprises l'État cédera ses participations. Le commissaire aux participations de l'État, Martin Vial, a remis au Gouvernement une liste d'entreprises stratégiques pour lesquelles la cession d'actifs n'est pas recommandée.
Ainsi, les entreprises liées à la souveraineté nationale, comme celles de la défense – Thales – , du nucléaire – Areva – ou de l'énergie – EDF – et les entreprises de service public – La Poste, la SNCF, la RATP – sont considérées comme incessibles. Mais cette liste semble incomplète, voire incohérente. Si l'énergie est un secteur stratégique, pourquoi sanctuariser EDF et pas Engie, dans laquelle l'État a déjà acté la baisse de sa participation ? La même incohérence interroge à propos de La Poste, qui est sanctuarisée, et d'Orange, qui ne l'est pas.
La capacité de l'État à avoir une vraie vision stratégique cohérente est essentielle, notamment au moment où nous devons amorcer la transition écologique de l'économie.