Intervention de Clément Beaune

Séance en hémicycle du lundi 19 octobre 2020 à 16h00
Projet de loi de finances pour 2021 — Article 31 et débat sur le prélèvement européen

Clément Beaune, secrétaire d'état chargé des affaires européennes :

J'en viens au juste retour. Il s'agit d'une question d'actualité, quelque peu technique, sur laquelle je tenterai d'être le plus précis possible. Mme Rabault, qui a dû nous quitter, l'a très bien dit : l'expression est absurde, ne serait-ce que sur le plan budgétaire. On nous parle beaucoup de ce qui est payé par la France, mais pas assez de ce qui revient dans ses caisses. J'ai évoqué l'exemple de la PAC, mais j'aurais pu prendre celui des régions d'outre-mer. Tous deux sont loin d'être anecdotiques. Allons cependant jusqu'au bout du raisonnement et arrêtons-nous sur l'image budgétaire stricto sensu. Pour reprendre l'exemple fort judicieux de Mme Rabault, les économies que nous faisons sur le financement de notre dette grâce à l'Union européenne sont supérieures au montant que nous lui versons. Ne serait-ce que sur le plan budgétaire, le juste retour n'a donc aucun sens.

Quant à ceux qui douteraient de l'utilité de l'Union européenne sur le plan économique, je rappelle que le marché commun européen représente 450 millions de consommateurs et que 20 % des entreprises françaises dépendent directement de l'export. Or 55 % des exportations françaises sont directement destinées à des pays de l'Union européenne. Voulons-nous réellement nous priver de ces débouchés ?

Je veux bien que l'on dise que le prélèvement sur recettes ou le budget européen ne servent à rien, je veux bien débattre du contenu de ce budget, mais soyons cohérents. M. Mélenchon nous a quittés, mais il évoquait tout à l'heure la logique du juste retour.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.