Précisément, sur le strict plan budgétaire, nous pouvons affirmer, sans nous tromper, que la France retire un gain net de sa participation à l'Union européenne – Mme Rabault, qu'on peut difficilement accuser de complaisance à l'égard du Gouvernement, l'a elle-même souligné. Si j'ajoute à cela le gain économique que notre pays en retire pour ses exportations et ses marchés, alors le bénéfice pour la France est encore plus évident.
J'en viens au fond du débat, sur lequel vous avez eu raison de nous interpeller, monsieur Mélenchon : il ne peut, en effet, y avoir de projet politique sans solidarité. Vous venez d'une famille politique qui défend une vocation internationaliste tournée vers la solidarité. Or la solidarité politique passe par la solidarité budgétaire.
Contrairement à ce que vous dites, madame Le Pen, je ne suis pas un fédéraliste et je ne crois pas que l'Union européenne soit un État ou qu'elle doive le devenir. Ce n'est pas mon rêve ni mon projet caché, non plus que celui du Gouvernement ou du Président de la République.