Le montant du prélèvement effectué sur les recettes de l'État au titre de la participation de la France au budget de l'Union européenne était évalué pour l'exercice 2020 à 21,337 milliards d'euros. Alors qu'aucune raison particulière ne justifie aujourd'hui une hausse de ce prélèvement, le texte prévoit pourtant une augmentation de 5,5 milliards d'euros entre 2020 et 2021.
La crise sanitaire a pourtant une fois encore démontré les lacunes et les carences de l'action européenne, y compris dans un domaine aussi essentiel que la santé publique. Face à la pandémie, les vingt-sept pays de l'Union européenne ont en effet choisi le chacun pour soi. Les fractures qui existaient en son sein se sont aggravées, tout comme le repli des États membres derrière leurs frontières respectives, et ce en dépit de quelques gestes de solidarité ici et là, comme l'accueil de quelques malades de l'autre côté des frontières nationales.
Pour l'essentiel, chaque pays a bien mené sa propre politique sanitaire et choisi ses mesures sans trop se préoccuper des États voisins, ce qui entre totalement en contradiction avec l'esprit censé prévaloir dans l'Union européenne, cette idée qu'il faut protéger les citoyens contre les menaces pesant sur la santé et améliorer la surveillance et la préparation face aux épidémies. Force est de constater l'échec de l'Union européenne dans ce domaine.
L'augmentation de la contribution de la France au budget de l'Union européenne n'est donc pas justifiée. On ne peut accroître continuellement les exigences qui reposent sur les Français. Il s'agit de leur patrimoine économique.