Cet amendement est défendu. J'en profite pour appeler votre attention sur les sujets des rapports que nous demandons. Loin d'être mineurs, ils concernent la souveraineté énergétique de la France, qui doit pouvoir mener la politique industrielle et écologique qu'elle décide. Nous le voyons avec l'abandon des fleurons industriels et technologiques comme Alstom, Alcatel, EADS, General Electric. Aujourd'hui, 345 salariés de General Electric sont sur le point de perdre leur emploi alors qu'ils sont les seuls en Europe à savoir fabriquer des turbines hydrauliques, nécessaires pour mener à bien la transition énergétique et la sortie du nucléaire. Nous allons perdre un savoir-faire français vieux de cent ans. Aucune autre machine comparable n'existe en Europe. Les turbines fabriquées en Inde, où les usines ont été délocalisées, reviennent à Grenoble pour être réparées car elles ne sont pas fabriquées là-bas avec la précision nécessaire à la sécurité des barrages.
Ce ne sont pas des problèmes secondaires que nous soulevons. Ils sont au contraire importants pour le rôle stratégique que doit jouer l'État.