Dans le même temps, les mauvaises nouvelles se suivent, sans que le Gouvernement lève le petit doigt : fermeture de l'usine Tupperware de Joué-lès-Tours – 235 emplois ; restructuration de Coca-Cola France – 128 emplois ; fermeture d'un laboratoire du groupe Nestlé à Sophia Antipolis – 550 emplois ; et encore General Electric Grenoble – 345 emplois – et la branche logistique d'Intermarché – 130 emplois.
Des centaines de postes sont également menacés chez Castorama et Brico Dépôt, du fait du regroupement à Cracovie, en Pologne, des activités de comptabilité et de contrôle de gestion. Engie transfère en douce son service clientèle à l'étranger. Chez Orange, Nokia, PSA, les restructurations s'enchaînent à un rythme accéléré. Et les ordonnances portant réforme du code du travail, déjà en application, facilitent considérablement la multiplication des plans sociaux.
En guise de politique industrielle, vous nous proposez de faire confiance au marché, d'accompagner un mouvement jugé inéluctable en livrant davantage encore notre tissu industriel aux appétits financiers. L'absence d'un grand ministère de l'industrie dit suffisamment le manque d'une volonté politique affirmée en ce domaine.
Sortir notre industrie de l'ornière n'est pourtant pas hors de portée. Cela supposerait de conduire une politique ambitieuse, afin de permettre aux entreprises de se financer autrement que sur les marchés, de rénover nos outils industriels, de favoriser la formation tout au long de la vie pour soutenir la montée en gamme de notre industrie et augmenter les salaires.
Compte tenu de ces graves lacunes, nous voterons contre le budget de cette mission.