Vous, au moins, madame la présidente, vous me laissez parler quelques instants ; mais votre prédécesseur, hier soir, n'a pas eu cette élégance, je tenais à le souligner. J'ai eu la chance d'être député sous quatre législatures, et n'ai jamais été aussi mal traité que sous celle-ci ; mais vous n'y êtes pour rien.
Je veux interroger M. le ministre sur quelques mesures d'économie, par exemple les moyens de taxer le Qatar sur les investissements qu'il réalise en France : ce serait une source importante de rentrées financières. J'aimerais aussi savoir ce que l'on peut faire vis-à-vis de l'Arabie saoudite.
Depuis quelques jours, cependant, un sujet mérite d'être ouvertement posé : l'avenir de l'Algérie. Quel rapport ? me direz-vous. Le Président Bouteflika, momie vivante, doit prendre une décision. La situation a plongé l'Algérie dans une perplexité extrême, et les grandes sociétés s'interrogent.
Après l'arrivée des islamistes au pouvoir il y a douze ans, et le coup d'État qui s'en est suivi, un accord a été conclu entre les acteurs, aux termes duquel l'armée devait prendre le pouvoir, avec derrière elle la branche la plus dure des islamistes. Si cela devait se produire, l'impact, pour les finances françaises, serait sans commune mesure avec tout ce que nous avons connu jusqu'à présent.
J'imagine que vous n'aviez pas préparé de réponse à cette question, monsieur le ministre, mais je vous la pose sans être pressé d'obtenir une réponse : je veux seulement, ici, appeler l'attention de l'Assemblée sur ce problème si grave.