Il s'agit d'un bon amendement, issu du non moins bon rapport d'information de Stéphane Claireaux et Maina Sage sur la production audiovisuelle dans les outre-mer, travail auquel Stéphanie Atger a également contribué. Ces députés du groupe La République en marche ont fait le constat que la production audiovisuelle et les chaînes privées souffraient d'un problème structurel très important dans les territoires d'outre-mer : chacun de ces territoires représente un marché de taille réduite, insuffisant pour soutenir l'équilibre économique du secteur, qui peine à générer des recettes publicitaires. Celles-ci se sont d'ailleurs effondrées pendant la crise sanitaire avec la fermeture de tous les établissements situés sur nos territoires.
Peut-on soutenir la démocratie, accompagner la vie culturelle et valoriser l'outre-mer français sans production audiovisuelle de l'outre-mer ? Évidemment non. Dans tous les départements d'outre-mer, durement touchées par la crise liée au covid-19 et fragilisées par leur handicap structurel, les chaînes sont près de disparaître. Il est indispensable de soutenir les acteurs du secteur audiovisuel par des exonérations de charges sociales et un barème de compétitivité renforcé.
J'observe d'ailleurs que lorsque les députés du groupe La République en marche proposent un barème de compétitivité renforcé, vous y êtes tout à fait favorables. En revanche, quand d'autres groupes formulent la même proposition pour le BTP et la santé, vous n'êtes plus du tout d'accord. C'est injuste !