Les mesures que vous proposez sont fortes, nous ne le nions pas, mais il s'agit de sauver une compagnie française. La pérennisation de l'exonération que nous demandons est donc indispensable.
Si nous sommes parfois enclins à surtransposer des normes européennes, nous demandons simplement, en l'occurrence, que la France applique les normes existantes, parce que la concurrence internationale continuera de s'exercer après la crise. Je rappelle en outre que, pour Brittany Ferries et DFDS – comme d'ailleurs pour le groupe de transport transmanche non maritime Eurotunnel – , les difficultés liées au Brexit s'ajoutent à la crise sanitaire. Cet état de fait doit également être pris en considération.
La Normandie et la Bretagne ne sont d'ailleurs malheureusement pas les seules régions concernées, car les Britanniques qui se rendent en France ne s'y s'arrêtent pas : ils descendent dans le reste de la France. Les nombreux propriétaires britanniques qui ne pourront plus venir en France – et qui y viennent déjà de moins en moins à l'heure actuelle – font fonctionner le secteur du tourisme. N'ayant plus les chiffres précis en tête, je ne me risquerai pas à les donner, mais les revenus générés par le tourisme britannique en France sont énormes.
L'enjeu consiste aussi, pour les régions françaises, à faire en sorte que les Britanniques continuent de venir en France : c'est donc bien de la préservation du pavillon français, mais également du tourisme, qu'il est question à travers le système d'exonération que nous proposons.