Vous connaissez parfaitement l'objet de cet amendement, que j'avais déjà présenté l'année dernière : les salariés qui utilisent les transports en commun ne doivent pas payer pour aller travailler.
Comme vous le savez, en région parisienne, 50 % du coût du pass Navigo est pris en charge par l'employeur, l'autre moitié restant aux frais du salarié. J'estime – et peut-être est-ce encore plus vrai dans la période actuelle – que, si l'employeur le souhaite, en fonction des possibilités financières de l'entreprise et à titre facultatif, les salariés de première et de deuxième lignes qui font l'effort d'aller travailler doivent être exonérés de cette charge. Une telle mesure augmenterait d'autant leur rémunération – or le travail doit payer plus – , mais c'est aussi une question de justice : il s'agit de récompenser l'effort que ces salariés consentent, avec parfois le sentiment de prendre des risques, en se rendant dans leur entreprise.
Au-delà, les salariés qui ont la chance de travailler dans une entreprise dotée d'un comité social et économique savent que les cadeaux de fin d'année peuvent, tout comme une partie des vacances, être exonérés de cotisations sociales et défiscalisés. Je souhaite que, de la même façon, la prise en charge des titres de transport soit intégralement exonérée d'impôt sur le revenu et de cotisations sociales, pour qu'enfin les Français ne payent plus pour aller travailler.
Il s'agit là, je le crois, d'un amendement de justice sociale.