J'ai le sentiment que la majorité adopte des positions à géométrie très variable sur cette question. Elle entend parfois encourager le travail en diminuant les coûts afférents, qui obèrent le pouvoir d'achat des salariés. Chacun sait qu'en France, la différence entre les montants perçus en cumulant les aides sociales et le revenu du travail tend à se restreindre, voire à être négatif, ce qui est un problème. Quand nous vous exposions hier soir la situation des assistantes maternelles qui, pour un revenu très faible, doivent s'acquitter de plusieurs centaines d'euros de charges supplémentaires du fait de la crise sanitaire, vous n'avez montré aucune compassion et n'avez pas souhaité les aider.
Vous évoquez désormais la gratuité des transports publics, alors même que nous savons très bien, vous et moi, que la gratuité n'existe pas. Vous avez refusé, depuis le début du quinquennat, de faire un geste pour les très nombreux salariés qui doivent utiliser leur voiture, alors même que – vous l'avez dit vous-même, monsieur Maillard – les systèmes de transport en commun bénéficient déjà, pour leur financement, d'une participation des collectivités, voire des entreprises, ce qui leur permet de pratiquer des prix très bas. Par contraste, les Français, dans les territoires, ont subi de plein fouet les hausses des taxes sur le carburant – car, si vous en avez supprimé une partie, vous n'êtes jamais revenus sur l'augmentation originelle de plusieurs milliards d'euros.