La question du FISAC a été longuement abordée en commission. Contrairement à certains, je pense que ce fonds a été utile pour lutter, dans un grand nombre d'endroits, contre la désertification des espaces ruraux, contre la dévitalisation, notamment des centres- bourgs et des villes moyennes ou bien encore pour faire face – question d'actualité – à l'installation de grandes surfaces en périphérie. Je ne partage donc pas l'argument de l'effet d'aubaine pour justifier un désengagement de l'État de ces dispositifs partenariaux, dont j'ai pu constater, en tant que maire, l'intelligence et l'efficacité.
Par ailleurs, je veux insister sur l'alerte lancée par l'Association des maires ruraux de France concernant la désintégration progressive du maillage territorial de la distribution des carburants. De fait, dans un grand nombre d'endroits, l'automobiliste doit rouler entre quinze et trente-huit minutes pour trouver une station-service. J'étais, il y a quelques jours, à Gaillefontaine, au coeur du pays de Bray. La région et le département ont installé des bornes électriques dans les villages, ce qui est très bien, mais on n'y trouve plus de station-service. Pour les personnes concernées, qui n'ont d'autre choix que d'utiliser leur voiture, cela crée, vous le comprendrez aisément, une forme d'humiliation au quotidien et cela suscite une incompréhension profonde. Je voulais relayer le débat tenu en commission à ce sujet.