Je redis notre vive opposition au CICE. Nos critiques à son égard s'appuient notamment sur l'Évaluation du crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi de France Stratégie citée par François Ruffin, dont il ressort que les choix qui ont été faits ne débouchent pas sur les résultats annoncés. Notre exigence doit être que les mesures que nous prenons soient utiles. En l'occurrence, elles ont été complètement contre-productives et nous contraignent à nous passer de recettes qui vont grossir les dividendes des actionnaires. Cette politique contribue en outre à détruire notre tissu économique et industriel.
S'il doit y avoir des aides, il faut les cibler, les conditionner, les réfléchir, au lieu de procéder par des exonérations généralisées qui se montent à des milliards et des dizaines de milliards, dans le budget de la sécurité sociale et de l'État, qui sont sans effet réel sur l'emploi, et qui grossissent la bulle financière et le capitalisme financier. C'est insupportable. Puisque cette politique ne porte pas ses fruits, tirons-en les leçons. Il est grand temps.