Je suis tout à fait d'accord avec M. Fesneau sur les effets de la revalorisation des bases locatives des commerces de proximité. J'ai regardé l'impact de cette mesure dans le département du Jura : même avec un lissage sur dix ans, on va être confronté à une iniquité, une rupture d'égalité entre les commerces des centres-villes et ceux de la périphérie. C'est une réalité.
Au-delà de cette question, s'agissant du FISAC, monsieur le ministre, notre collègue Julien Dive a très bien exposé les faits : vous acceptez la baisse de ses crédits et, même si l'on vote un amendement qui les réajuste un tant soit peu, ils demeureront en baisse. Or, nous avons besoin d'une organisation qui permette à nos petits commerces, dans les centres-bourgs, de recevoir une réponse quelque peu attractive et dynamique, et ce n'est pas possible sans le FISAC : telle est la réalité. Plusieurs d'entre vous ont pris l'exemple des stations-service. Pour ma part, je voudrais vous parler des tabacs presse, dont le nombre a diminué de 6 500 en dix ans. Soit on accepte l'idée que, demain, il n'y en ait plus, soit on utilise un bras armé – en l'espèce, le FISAC – pour apporter une technicité, des réponses, une organisation. Monsieur le ministre, j'y insiste, nos territoires ruraux ont besoin d'un FISAC doté de crédits suffisants pour faire face à la concurrence très déloyale d'une autre forme de commerce.