Les articles et les amendements s'enchaînent, et au fond on ne change pas grand-chose à ce qui a été immuablement programmé. Je peux le comprendre, compte tenu de la situation et des multiples complexités auxquelles nous faisons face. Il n'empêche ! On ne peut pas dire à la fois qu'on se met au travail, que l'on fait l'union sacrée, que l'on va changer le cours des choses, et ne pas prendre en considération, sur des sujets aussi sensibles que ceux-ci, les suggestions des représentants du peuple.
Ce n'est pas un bon signal – c'est en tout cas très éloigné de ce qui a été remarquablement dit hier soir. Nos compatriotes le sentent bien. Ils y sont infiniment plus sensibles qu'ils ne l'ont jamais été ; pas de chance, cela tombe sur votre majorité, alors que celles qui sont venues avant vous ne se sont pas couvertes de gloire… Sauf qu'aujourd'hui, chacun compte ses sous, chacun surveille ses fins de mois, et chacun se méfie de l'autre.
Je le répète, mieux vaut prévenir avant que le mal n'arrive ; car quand le mal arrive, l'amertume, puis la haine, s'installent dans les coeurs, et il devient alors très difficile de lutter.