Nous avons l'occasion historique de consacrer la cinquième branche dont vous avez voté la création dans la loi organique relative à la dette sociale et à l'autonomie.
Cette branche s'appuie sur quatre fondements : l'universalité, que vous réclamez, c'est-à-dire l'équité, dont nous parlerons en examinant les prochains amendements ; la qualité de l'offre que les aînés sont en droit de demander sur tout le territoire ; la démocratie, puisque nous examinerons chaque année, dans le PLFSS, l'orientation de ses dépenses ; enfin la transversalité entre les politiques destinées aux personnes handicapées et celles destinées aux personnes âgées, réclamée par les acteurs de terrain aussi bien que par les ministères concernés.
J'entends dire que c'est vide, qu'il n'y a rien, mais j'aimerais que l'on se donne de temps en temps, dans ce pays, des raisons d'espérer. Le cinquième risque est là, devant nous. Tout le monde en a parlé, personne ne l'a fait. Aujourd'hui, nous le faisons, et nous le faisons ensemble. Chacun s'accorde à dire qu'il était nécessaire de le faire.
Nous allons financer cette branche à hauteur de 2,5 milliards d'euros. Je veux bien que l'on dise que ce n'est rien, mais je ne sais pas ce que l'on aurait dit si nous lui avions donné moins de moyens. 2,5 milliards, y compris à travers le Ségur, ce n'est pas neutre. Et le Ségur n'a pas eu lieu en apesanteur : ces moyens seront consacrés à la modernisation des EHPAD, à leur renforcement, et à beaucoup d'autres sujets abordés dans le PLFSS. Il ne faut pas dire tout et son contraire.
De plus, nous avons ajouté une enveloppe budgétaire qui n'était pas prévue pour accompagner les départements dans la revalorisation salariale de l'aide à domicile.