Madame la ministre déléguée, n'imaginez pas que, pour ma part, je dénigre votre action ; j'ai beaucoup trop de respect pour vous ainsi que pour Mme Sophie Cluzel, et je connais votre engagement à toutes deux sur le dossier de l'autonomie.
Vous nous avez répondu que 2 milliards serviront à compléter les revalorisations de salaires et à concrétiser des projets d'investissement d'établissements qui sont dans des cartons. Mais vous savez comment fonctionne la tarification : tout cela ne pèsera pas sur les prix de journée. Or ce sont les résidents – notamment ceux des EHPAD – qui paient les prix de journée ! Si, en contrepartie, vous ne travaillez pas à l'amélioration de la prise en charge et de l'accompagnement financier des personnes, nous nous retrouverons avec un décalage, et les prix de journée et le reste à charge augmenteront. Pourquoi ? Tout simplement parce qu'il fallait adopter la loi relative au grand âge et à l'autonomie en amont ! C'est elle qui aurait dû déterminer le cadre, avant que l'aspect financier ne soit abordé ; nous avons mis la charrue avant les boeufs.