La question de la santé mentale est fondamentale, et ce pour tous les âges : on connaît bien sûr les troubles de l'âge adulte, de l'adolescence ou de l'enfance, mais ils émergent lors de la périnatalité et se prolongent chez le sujet âgé. Nous éprouvons des difficultés en ce qui concerne la prise en charge des patients, dans cette population générale. Nous peinons à la fois à hospitaliser les patients à proximité de leur lieu de vie et à établir les diagnostics. Ceux-ci ne sont pas effectués au moment opportun, avec des retards pouvant s'élever à dix ans s'agissant des troubles bipolaires. Sachez également que 15 % des mères sont concernées par une dépression post-partum.
Nous faisons donc face à des enjeux pressants et l'ensemble de la population est susceptible de connaître des troubles mentaux. Parmi les dix causes d'invalidité prévus par l'OMS – Organisation mondiale de la santé – quatre sont psychiatriques.
J'ajoute que le virage ambulatoire, voulu par tous, n'a pas encore abouti car le taux de conversion n'est pas satisfaisant. Nous avons fermé des lits en psychiatrie, mais nous n'avons pas reporté suffisamment de moyens vers l'ambulatoire.