L'État ne peut manifestement pas nous dire comment le budget de la psychiatrie a évolué au cours des deux dernières décennies. Ce trou dans les statistiques, ce trou dans les connaissances, est un indice du mépris dont a souffert cette branche. Vous constaterez que j'ai la bienveillance d'en parler au passé : j'espère que ce mépris ne se prolongera pas davantage, mais, pour l'heure, ce n'est pas le cas.
Je maintiens donc ma demande de rapport. Nous devons savoir, et vite, de combien le budget de la psychiatrie a baissé lors des vingt dernières années. À l'aune de cette information, nous pourrons comprendre la paupérisation du secteur et connaître l'ampleur du rattrapage budgétaire à opérer. Les sous ne font pas tout, mais sans ce rattrapage financier, nous ne sortirons pas la psychiatrie du mépris et elle demeurera le « parent pauvre » de la médecine, pour reprendre les mots d'Agnès Buzyn.