Je défends l'amendement de notre collègue Annie Chapelier, issu de discussions avec le Rassemblement des opticiens de France.
L'amendement vise à lancer une expérimentation permettant aux opticiens d'utiliser des matériels automatisés, afin de participer et de développer les protocoles de télémédecine en santé visuelle, comme le recommande l'IGAS dans son rapport publié en septembre 2020. En effet, si les difficultés en matière d'accès aux soins visuels partout en France sont connues de tous, force est de constater qu'elles s'amplifient avec la crise du covid-19. On estime que 5 millions de consultations n'ont pas pu être assurées durant le confinement.
C'est pourquoi l'IGAS a recommandé, en septembre 2020, d'élargir la liste des matériels d'exploration non invasifs utilisables par les opticiens-lunetiers et les orthoptistes, en autonomie et sous contrôle des ophtalmologistes. Cette mesure permettrait en effet développer le recours de la télémédecine en ophtalmologie, en impliquant l'opticien dans les protocoles, en lien direct avec les ophtalmologistes. Elle permettrait ainsi de libérer l'équivalent d'un million de consultations en temps médical.