Des choix ont été faits permettant de déroger à la logique qui avait prévalu jusqu'à présent, notamment pour payer les dépenses supplémentaires liées à la crise du covid-19 et aux engagements du Ségur de la santé.
Cependant, dans ce PLFSS, une petite musique de fond continue de se faire entendre : une fois retranchés les deux éléments que je viens d'évoquer, la matrice demeure. La progression des dépenses courantes, qui s'élève à 2,4 %, ne prend pas en compte la hausse tendancielle de la demande de soins au niveau où elle devrait l'être, puisqu'elle est estimée à 4,2 %. Comme les années précédentes, il en résulte des mesures d'économie pour l'hôpital public et plus généralement pour le monde de la santé, en dehors des mesures exceptionnelles – et tout à fait nécessaires – que vous avez annoncées.
Nous proposons donc un rééquilibrage de l'ONDAM, ce qui est en soi un exercice discutable puisque cela revient à travailler dans le modèle contraint que vous connaissez.