Il propose une autre répartition de l'ONDAM afin de se donner les moyens financiers d'étendre à l'ensemble des personnels médicaux et non médicaux exerçant au sein des établissements médico-sociaux le bénéfice du complément de traitement indiciaire. Alors que le Ségur de la santé devait être l'occasion d'acter l'indispensable revalorisation des métiers du soin, il s'avère que de nombreux professionnels ont été oubliés.
C'est notamment le cas des agents des centres médico-sociaux. À l'échelle nationale, 40 000 d'entre eux – parmi lesquels des aides médico-psychologiques, des aides-soignants, des personnels affectés au soutien gérontologique ou à l'accompagnement du handicap – ne pourront pas bénéficier de cette revalorisation de 183 euros, pourtant si nécessaire, alors même qu'ils ont été en première ligne lors de l'épidémie de covid-19 et le sont toujours.
Un des chefs des pôles gérontologie et handicap exprimait clairement cette discrimination : « Il y a un sentiment d'humiliation de soignants de seconde catégorie qui s'occuperaient de patients sans intérêt. »
Nous appelons l'attention sur le fait que cette disparité entraîne vraiment un sentiment d'injustice de plus en plus préjudiciable au sein même des professions et entre les établissements. Il nous semble donc qu'il faille rapidement rectifier le tir.