Je reviens sur ce que vous avez dit à propos de Parcoursup, madame la ministre. De guerre lasse, beaucoup d'étudiants abandonnent ou se tournent vers l'enseignement privé.
Quant à la situation à l'entrée en master, elle est encore plus inacceptable, car elle accentue le déterminisme social. De nombreux étudiants se tournent, en désespoir de cause, vers des filières qui ne leur correspondent pas ; certains suivent même une deuxième licence, en se disant : « Là, au moins, on m'a pris, et on verra l'année prochaine. » Une étudiante m'a confié avoir accepté un master qui ne lui correspondait pas et être sûre d'aller droit à l'échec.
De nombreux acteurs du monde universitaire, notamment des doyens de faculté, affirment qu'ils pourraient ouvrir de nouveaux masters et accepter davantage d'étudiants s'ils disposaient de plus de moyens.
Pour le reste, en cas de recours de l'étudiant, le rectorat demande aux universités de lui fournir trois propositions, mais il ne dispose d'aucun moyen coercitif si elles ne le font pas.
Le système ne fonctionne pas ; c'est un échec. Il est temps de faire autrement.