Par cet amendement, nous proposons de redonner le droit à chacun de s'inscrire dans la filière de son choix, en formation initiale ou continue. Parcoursup opère une sélection qui touche de plus en plus d'étudiants, et le profil sociologique de ceux qui sont touchés est assez édifiant, cela devrait nous faire réfléchir.
L'accès en master relève du parcours du combattant. Selon l'UNEF – cela a été rappelé à plusieurs reprises – , 9 000 étudiants sont sans affectation à ce jour, alors que les cours ont déjà commencé, ce qui accroît évidemment les difficultés, même pour ceux qui auront la chance de trouver une place après un recours. D'autant que, tic-tac, l'horloge tourne : certains risquent par exemple de perdre le logement que leur a fourni le CROUS. Cette situation amène de nombreux étudiants à faire un choix par défaut.
Il faut mettre fin à cette politique de sélection, qui va à l'encontre du principe de l'accès à l'éducation pour tous et renforce le déterminisme social ; ce n'est pas un problème secondaire. Il faut revenir à une conception républicaine de l'éducation : une éducation ouverte à tous, qui permette à chacun de sortir de sa condition, quel que soit l'endroit où il est né. Celle qui faisait la grandeur de la France.