Je crois qu'il faut plutôt partir des besoins, à savoir du nombre de jeunes qui souhaitent poursuivre leurs études après le bac. Il faut créer des places en fonction de ces besoins, ce que l'on ne fait pas actuellement.
Quant aux jeunes, ils sont parfaitement capables de se rendre compte s'ils vont ou non vers l'échec dans une filière. Or on organise parfois cet échec, parce que les moyens ne sont pas à la hauteur : les bourses étant insuffisantes, 46 % des étudiants sont obligés de travailler en parallèle de leurs études et certains vivent même dans leur voiture ou dans des squats. Ce ne sont pas les meilleures conditions pour étudier !
Si nous voulons donner un avenir à notre jeunesse, il faut partir des besoins, prendre conscience que ceux-ci sont énormes. Interrogeons-nous : en faisons-nous vraiment une priorité ? Nous donnons-nous les moyens de conduire les étudiants vers la réussite, individuellement et collectivement ? Cessons de gérer la misère comme nous le faisons actuellement.