Il vise à soutenir massivement la création de logements étudiants. À l'heure actuelle, seuls 5 à 7 % des étudiants disposent d'un logement dans une résidence sociale du CNOUS – Centre national des oeuvres universitaires et scolaires – ou du CROUS. Or nous savons que les besoins sont bien plus importants et qu'ils le seront encore davantage avec la crise sociale. En effet, le logement représente le premier poste de dépense pour un étudiant. Lancé en 2018, le plan relatif à la construction de 60 000 nouveaux logements étudiants n'a, à ce jour, été concrétisé qu'à moitié.
Or un nombre croissant de jeunes vont, dans le contexte de la crise, renoncer à étudier s'ils se trouvent sans solution de logement. Dans le territoire d'où je suis élu, je constate les difficultés qui peuvent se poser, alors que plus en plus d'étudiants sont contraints d'habiter en colocation dans des quartiers qui ne sont pas toujours adaptés à cela.
Il nous faut véritablement prendre la mesure de cet enjeu et soutenir massivement la création de logements étudiants. Nous aiderions ainsi le secteur de la construction pour lequel, je le rappelle, le plan de relance ne prévoit strictement aucune mesure. Investir 1 milliard d'euros, comme je le propose par cet amendement, permettrait de financer 20 000 nouveaux logements étudiants si l'État prenait à sa charge l'ensemble des coûts de construction. Or dans la mesure où nous savons que les choses ne fonctionnent pas ainsi, cette mesure représenterait un formidable effet levier. Elle conduirait beaucoup moins de jeunes à renoncer à leur projet d'études et soutiendrait la construction.