Cet amendement de nos collègues Dunoyer et Gomès concerne les étudiants néo-calédoniens.
En 2015, l'écart moyen des prix entre la Nouvelle-Calédonie et la métropole était de 33 % ; il atteignait 73,4 % pour les produits alimentaires, 63,6 % pour les communications, 37,1 % pour le logement. Ce sont là des spécificités de la Nouvelle-Calédonie et de la Polynésie française qui appellent, dans ces territoires, une modulation des critères d'attribution des bourses nationales. L'inadéquation de leur plafond d'éligibilité à ces particularités économiques et géographiques conduit en effet nombre de jeunes à renoncer à leurs études supérieures, leur famille étant trop riche pour qu'ils bénéficient d'une bourse, mais trop pauvre pour assumer le coût de ces études.
Aussi le présent amendement vise-t-il à transférer 2,6 millions d'euros de l'action 14, « Immobilier », du programme 150, « Formations supérieures et recherche universitaire », à l'action 01, « Aides directes », du programme 231, « Vie étudiante ». Cette somme correspond en effet au montant que représenterait l'octroi de bourses aux étudiants néo-calédoniens qui en font la demande, mais se la voient refuser en raison de l'inadéquation, j'y insiste, des plafonds d'éligibilité métropolitains au coût de la vie en Nouvelle-Calédonie.