Selon l'Institut national du cancer – INCa – , chaque année plus de 2 200 enfants sont atteints d'un cancer en France, dont près de 450 dans la tranche des 15-17 ans, et ces chiffres dramatiques n'ont pas baissé au cours des dernières années. Si le cancer est toujours une épreuve difficile, il l'est d'autant plus quand il touche un enfant, parce qu'il n'est pas dans l'ordre naturel des choses pour des parents de devoir assister leurs enfants face à une maladie aussi mortelle que celle-ci – je rappelle que, contrairement à ce que l'on constate chez les adultes, le taux de survie chez les enfants à cinq ans après le diagnostic stagne depuis une trentaine d'années.
Il y a deux ans – et je remercie les collègues présents cette nuit-là – , l'Assemblée s'était mobilisée contre ce fléau qui ne doit pas être une fatalité. Nous avions alors obtenu 5 millions d'euros de crédits supplémentaires, qui ont permis des avancées telles que le financement des appels à projet « Partage de données » et « High Risk-High Gain ». Malheureusement, ces 5 millions d'euros ne sont pas suffisants, de nombreux experts scientifiques estimant que les besoins de la recherche contre les cancers pédiatriques sont plutôt de l'ordre de 15 millions d'euros annuels.
Par ailleurs, l'INCa, qui gère ces fonds spécifiques, n'a examiné qu'une partie des projets favorablement évalués par les experts scientifiques, notamment en raison du manque de moyens. Sur les 5 millions d'euros que nous avions obtenus, 2 millions d'euros ont été prélevés sur des crédits destinés à l'INSERM qui travaille lui aussi sur la recherche contre les cancers. Compte tenu de la situation, cet amendement propose une augmentation de 10 millions d'euros des crédits en faveur de la recherche contre le cancer.