En complément des explications du rapporteur spécial, je confirme que 5 millions d'euros sont « soclés » dans le budget, comme on dit désormais, c'est-à-dire qu'ils seront consacrés de manière pérenne aux cancers pédiatriques.
Plus généralement, permettez-moi d'évoquer l'ensemble des financements dédiés à la cancérologie pédiatrique, au-delà des crédits complémentaires qui avaient été prévus par le PLF pour 2019. Plus de 10,5 millions d'euros sont prévus dans le programme investissements d'avenir. S'y ajoutent, en 2020, 36 millions d'euros attribués par l'Agence nationale de la recherche, l'ANR, à des projets de recherche dits « blancs », c'est-à-dire non fléchés mais relatifs aux cancers pédiatriques. Par ailleurs, quatre-vingts unités de l'INSERM ont bénéficié de 21 millions d'euros pour lutter contre les cancers pédiatriques et leurs séquelles chez les jeunes patients en rémission ou guéris.
Comme je m'y étais engagée – et comme l'a rappelé le rapporteur – , la Commission européenne a fait de la lutte contre le cancer une des missions du futur programme Horizon Europe. Elle se donne un objectif ambitieux : réduire de moitié les cancers pédiatriques. Ces cancers étant par définition des maladies rares, ils doivent être traités dans le cadre d'un réseau qui coordonne l'ensemble des communautés de chercheurs français et européens. L'INCa contribuera à la création d'un tel réseau, en coordination avec l'INSERM et l'AVIESAN. Puisqu'ils sont satisfaits, je demande le retrait de ces amendements ; à défaut, mon avis sera défavorable.