C'est un premier pas : il n'y a pas lieu de pousser des cocoricos comme si nous étions sur la ligne d'arrivée, mais prenons déjà ce premier pas. Monsieur le ministre, je tiens à rectifier ce que vous avez dit. Mon sous-amendement no 2744 tend à insérer le mot « dignité » après le mot « attractivité », et non pas à l'y substituer. Je demande, du reste, un vote séparé sur ce sous-amendement, afin qu'on ne le confonde pas avec les autres. De fait, je n'ai, dans ma carrière de parlementaire, pas tant d'occasions de constater une hésitation sur les bancs des ministres et de la majorité quant à l'adoption de l'un de mes amendements que je ne puisse insister un peu lorsque cela se présente.
L'attractivité et la dignité ne sont pas la même chose. L'attractivité est le moyen, et la dignité la finalité. Nous limiter à l'attractivité reviendrait à dire qu'au fond, si nous n'avions pas besoin des auxiliaires de vie sociale, si nous n'étions pas dans une situation de pénurie qui risque encore de s'aggraver à l'avenir, il ne serait pas nécessaire d'améliorer leurs conditions de travail, leurs salaires et leurs horaires. Or, en soi, même s'il ne s'agissait pas d'attirer vers ce métier – car il existe en France des endroits qui ne connaissent pas de pénurie – , il faut assurer à tout travailleur et à toute travailleuse de ce secteur une vie, un salaire et des horaires dignes. Voilà pourquoi je souhaite qu'à cet endroit soit inscrit le mot « dignité ».